Alpaga ou lama : comment les distinguer facilement ?
- Cecilia Espinoza

- 16 oct.
- 7 min de lecture
Qui n’a jamais mélangé alpaga et lama en admirant ces camélidés des Andes ?
Pourtant, leur taille, leur pelage et leur rôle auprès de l’homme les distinguent nettement. Le lama, fier et robuste, excelle en tant qu’animal de bât avec ses 120 cm et ses oreilles en forme de banane, tandis que l’alpaga, plus petit et doté d’un pelage fin et dense, est l’expert incontournable de la fibre précieuse.
Découvrez grâce à ce guide pratique comment les identifier en un clin d’œil, tout en explorant leur histoire commune liée aux hauts plateaux péruviens, où ils étaient autrefois vénérés par les Incas pour leur utilité et leur symbole de richesse.
Alpaga ou lama : comment enfin faire la différence ?
Qui n’a jamais confondu un alpaga et un lama ? Ces deux camélidés emblématiques des hauts plateaux andins (Pérou, Bolivie) partagent une origine géographique et biologique commune, mais leurs différences sont marquées.
Bien que leur silhouette rappelle celle des chameaux (sans la bosse), leurs caractéristiques physiques, leur comportement et leur utilisation par l’homme tracent une ligne claire entre ces espèces.
L’alpaga se distingue par sa taille modeste, son pelage luxueux et son tempérament docile, tandis que le lama impressionne par sa stature imposante, son poil grossier et sa polyvalence en tant qu’animal de bât. Ces contrastes expliquent leurs rôles distincts dans les sociétés andines. Dans les lignes suivantes, découvrez les critères précis pour les identifier et comprendre leur place unique dans le monde des camélidés.
Les différences physiques : une question de taille et de morphologie
La taille et le poids : le lama, un géant à côté de l'alpaga
La première distinction entre le lama et l'alpaga réside dans leur gabarit. Le lama atteint environ 120 cm au garrot, avec un poids moyen de 113 kg. En revanche, l'alpaga reste plus petit, mesurant 90 cm au garrot pour un poids de 55 à 65 kg.
Ces différences rendent le lama facilement identifiable, tandis que l'alpaga apparaît plus compact et léger. Ces écarts de taille et de poids reflètent leurs usages distincts : le lama sert de bête de somme, l'alpaga étant dédié à la production de laine.
Le visage et les oreilles : le détail qui ne trompe pas
Leur morphologie faciale accentue les contrastes. Le lama arbore un visage allongé et un museau proéminent, alors que l'alpaga a un visage court et émoussé, souvent dissimulé sous une toison dense. Le critère le plus marquant ?
Les oreilles en forme de banane du lama, longues et incurvées, contre celles de l'alpaga, courtes, droites et pointues.
Ces détails permettent de les différencier. Un alpaga présentant des oreilles en forme de banane serait considéré non conforme à la race dans certains pays.
Caractéristique | Alpaga | Lama |
Taille au garrot | Environ 90 cm | Environ 120 cm |
Poids | 55 - 65 kg | Environ 113 kg |
Forme du visage | Court, petit et poilu | Allongé et moins poilu |
Forme des oreilles | Courtes, droites et pointues | Longues et incurvées (en banane) |
Pelage | Fin, dense et laineux | Plus rêche et grossier |
Usage principal | Production de laine | Animal de bât et de garde |
Le pelage : une fibre précieuse contre une toison robuste
La nature de leur pelage constitue l’une des différences les plus marquantes entre l’alpaga et le lama. L’alpaga est principalement élevé pour sa toison exceptionnelle, qualifiée de fibre de luxe.
Sa laine est dense, fine et douce, avec une variété de 22 couleurs naturelles. Cette qualité rare en fait un matériau prisé dans l’industrie textile haut de gamme, notamment pour les vêtements en contact direct avec la peau.
Pour apprécier la valeur de cette fibre, il est utile de savoir comment reconnaître la laine d’alpaga. Sa structure lisse, sans écailles rugueuses comme la laine de mouton, garantit une douceur incomparable.
De plus, elle est hypoallergénique grâce à l’absence de lanoline. Beaucoup se demandent également si la laine d’alpaga gratte : rassurez-vous, sa finesse (14 à 35 microns) la rend agréable à porter, même pour les peaux sensibles.
En revanche, le pelage du lama présente une texture rêche et grossière. Composé d’un poil de garde extérieur et d’un sous-poil plus fin, il est moins adapté aux usages textiles exigeants.
Bien que plus chaude que celle de l’alpaga, sa laine est principalement utilisée pour des produits moins nobles, comme des tapis ou des cordages. Le lama est surtout valorisé pour son rôle d’animal de bât, capable de transporter jusqu’à 60 kg sur de longues distances.
Ces contrastes reflètent leur adaptation à l’environnement andin, leur origine commune en Amérique du Sud. Si l’alpaga incarne l’élégance et la précision textile, le lama incarne la rusticité et la polyvalence. Leurs morphologies et comportements, hérités de cette région, renforcent leur complémentarité dans les élevages traditionnels des Andes.
Tempérament et comportement : le timide et le protecteur
Leurs différences de caractère sont aussi marquantes que leurs traits physiques. Grégaire par nature, l’alpaga vit en groupe soudé et déteste être isolé. Son tempérament timide et docile le rend très sensible aux changements d’environnement ou aux interactions brutales. Il préfère éviter les conflits et fuit en cas de menace.
Contrairement au lama, il crache rarement, sauf en situation de stress extrême ou pour établir une hiérarchie au sein du troupeau.
Le lama, lui, incarne l’indépendant et l’assuré. Curieux et confiant, il explore son environnement avec assurance.
Cependant, sa têtu légendaire peut se manifester s’il est surchargé ou malmené, le poussant à refuser d’avancer ou à cracher. Ce comportement, bien qu’utile en milieu social, est plus fréquent face aux humains s’il se sent agressé.
Le crachat est une méthode de communication pour les deux espèces, mais son usage varie.
Chez l’alpaga, il sert surtout à réguler les rapports entre congénères ou à exprimer un danger. Le lama, plus expressif, l’utilise davantage pour marquer sa dominance ou se défendre contre un prédateur, y compris humain. Avant d’en arriver là, il signale son mécontentement par des gestes comme le rejet des oreilles en arrière.
En résumé, l’alpaga reste discret et affectueux, tandis que le lama, malgré son côté parfois rustre, se révèle un gardien fiable. Ces contrastes reflètent leurs rôles historiques : l’un dédié à la laine, l’autre à la garde et au transport.
Rôle et utilisation : producteur de laine ou bête de somme ?
Les alpagas et les lamas, originaires des Andes sud-américaines, ont été domestiqués par les civilisations andines il y a plus de 5 000 ans.
Leurs rôles ont été clairement définis selon leurs caractéristiques physiques et comportementales.
L'alpaga est avant tout un producteur de fibre précieuse. Sa laine douce, légère et disponible en 22 couleurs naturelles était réservée aux élites incas. Aujourd'hui, cette matière luxueuse est utilisée dans des vêtements haut de gamme comme les pulls (75-249 €) et ponchos (80-229 €), valorisant un savoir-faire ancestral.
Le lama, quant à lui, se distingue comme animal de bât. Capable de porter 45 à 60 kg sur 30 km par jour, il fut essentiel pour le commerce inca le long des chemins de montagne. Son tempérament affirmé en fait aussi un excellent animal de garde pour protéger les troupeaux d'alpagas ou de moutons.
En résumé, les rôles de chacun :
L'alpaga :
Production de fibre textile de luxe (laine)
Animal de compagnie ou d'agrément
Le lama :
Transport de charges (animal de bât)
Animal de garde pour les troupeaux
Débroussaillage et éco-pâturage
Derrière ces différences fonctionnelles se cache une même origine géographique : les hauts plateaux andins. Alors que l'alpaga incarne le raffinement textile, le lama symbolise la force et la polyvalence.
Comment ces adaptations ont-elles façonné leur coexistence avec les communautés andines ? Une histoire à découvrir...
Une origine commune, mais des ancêtres différents
Les alpagas et les lamas partagent un berceau géographique commun : les hauts plateaux des Andes, depuis des millénaires. Pourtant, leur ascendance diverge. Le lama descend du guanaco, tandis que l’alpaga est la forme domestiquée de la vigogne, comme l’a révélé une étude génétique de 2001 basée sur l’ADN mitochondrial et des microsatellites.
Cette distinction génétique explique les différences notables dans leurs caractéristiques. La vigogne, ancêtre sauvage de l’alpaga, détient une fibre extrêmement fine (environ 12 microns), ce qui a permis aux alpagas de développer une laine réputée pour sa douceur et sa chaleur.
En revanche, le guanaco, ancêtre du lama, produit une toison plus robuste, adaptée aux déplacements en altitude.
Les croisements entre les deux espèces, appelés "huarizos", sont possibles et fertiles. Toutefois, l’élevage privilégie la pureté des races pour garantir la qualité de la laine, surtout chez les alpagas. Ces animaux sont de véritables symboles du Pérou, intégrés à la culture andine depuis des siècles.
Les études récentes ont confirmé que l’alpaga devrait être reclassé sous le nom de Vicugna pacos, en raison de ses liens génétiques avec la vigogne. Cette découverte influence la gestion des élevages et la préservation des espèces sauvages, comme le guanaco, menacé dans certaines régions.
Le mot de la fin : alpaga ou lama, deux trésors des Andes
Lama et alpaga partagent une origine commune en Amérique du Sud, mais leurs différences sont marquées. Le lama, plus grand (120 cm au garrot, 113 kg), arbore un visage allongé et des oreilles en forme de banane. L’alpaga, plus petit (90 cm, 55-65 kg), séduit par son museau court et ses oreilles discrètes.
Leur laine révèle un contraste saisissant. Celle de l’alpaga, douce et précieuse, alimente l’industrie textile grâce à ses propriétés thermiques et sa respirabilité. Celle du lama, plus rudes, sert avant tout à confectionner des cordes ou des tapis. Pourtant, ce dernier excelle en tant qu’animal de bât, capable de porter 45-60 kg sur 30 km par jour.
Même leur tempérament trahit leur rôle. L’alpaga, docile et grégaire, préfère la vie en troupeau. Le lama, fier et parfois têtu, prévient les intrusions de prédateurs.
Maintenant que vous maîtrisez les subtilités entre ces deux espèces, pourquoi ne pas opter pour une tenue en laine d’alpaga ?
Offrez-vous une écharpe en baby alpaga, symbole d’un savoir-faire ancestral et d’un respect des traditions andines.
En résumé, le lama grand et oreilles en banane est bête de somme, l'alpaga plus petit brille par sa laine. Ces trésors andins allient tradition et utilité. Prêt à les adopter ?




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